Programmation

Orianne Aymard

LE LIVRE

SOUS L’OEIL DE LA DÉESSE

Éditions du Mont-Blanc

Sous l’oeil de la Déesse est une vraie histoire de résilience qui débute aux pieds de l’Himalaya. Victime à 25 ans d’un grave accident cérébral dans les contreforts de l’Himalaya indien, près du samadhi (tombe) de celle que l’on considère comme l’une des plus grandes figures spirituelles de l’Inde moderne, Ma Anandamayi, la « Mère de la Joie », Orianne, quelques années plus tard, déjoue les pronostics médicaux qui la condamnaient à renoncer à la haute altitude, et décide de poursuivre son rêve et de gravir le Lhotse (8,516 m), sommet satellite de l’Everest et 4ème plus haut sommet au monde. Seule femme de son groupe, et alors même qu’elle n’est ni une alpiniste, ni une himalayiste d’expérience, elle se lance ainsi dans un périple dans « la zone de la mort ». Malgré le déroulement chaotique de son expédition, le 23 mai 2019, elle se retrouve au sommet du Lhotse, contemplant devant elle l’Everest, ou Chomolungma, la Déesse Mère du Monde ». Au-delà de représenter une possible source d’inspiration pour celles et ceux souhaitant se dépasser et vivre leurs propres aventures, quelque soient les difficultés et épreuves endurées, ce récit autobiographique constitue une réflexion sur la mort, une mort omniprésente qui n’a cessé de s’inviter tout au long de l’expédition et rappeler l’impermanence du corps. Réaliser cette ascension, c’est en quelque sorte contempler sa propre destinée et accepter la réalité de la mort dans toutes ses dimensions – souffrance, décadence, destruction – mais aussi dépasser celle-ci. En lien avec le parcours universitaire de l’auteure (voir biographie) et sa publication When a Goddess Dies (Oxford University Press, New York, 2014), les références faites au monde du bouddhisme et de l’hindouisme, dans ce contexte, apportent au manuscrit une vraie richesse.

Sous l’œil de la Déesse s’inscrit dans un corpus de littérature sur les femmes alpinistes contemporaines et cherche à apporter la vision de l’auteure, en tant que femme, du milieu de la haute montagne, un environnement encore très masculin. En s’appuyant sur sa propre expérience, Orianne Aymard propose un échange autour de la femme et de l’aventure, spécialement en haute montagne.

© Paulette Andreani

L’AUTRICE

ORIANNE AYMARD

Chercheure, enseignante à l’université, humanitaire, diplomate, consultante, écrivaine et conférencière. Par son parcours singulier, Orianne Aymard a vécu dans de nombreux pays, notamment dans le cadre de ses missions au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en Afrique, où elle promeut le droit international humanitaire auprès des militaires et visite les prisons, mais aussi en Haïti en pleine urgence post-séisme, où elle est alors responsable des zones considérées comme les plus dangereuses de l’hémisphère nord, comme Cité Soleil, théâtre d’affrontement entre les gangs armés et les forces de sécurité. Orianne vit aujourd’hui à Chamonix où elle a passé, enfant et adolescente, de nombreuses vacances, et où elle a découvert, relativement tardivement, l’alpinisme avec l’ascension de son tout premier sommet, le Mont-Blanc, à l’âge de 33 ans. Sept ans plus tard, elle découvre l’himalayisme en grimpant son deuxième sommet, l’Himlung (7,126m), au Népal, puis le Lhotse (8,516m).

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