Solidream

Solidream

Echanges en présence de Morgan Monchaud, réalisateur

Des amis d’enfance choisissent d’aller au bout de leur rêve en partant pour un tour du monde à vélo de 54 000 kilomètres jalonnés de défis insolites. Avec l’idée d’atteindre les parties extrêmes du globe, ils expérimentent l’aridité des déserts d’Atacama et d’Australie, naviguent dans les Cinquantièmes hurlants jusqu’en Antarctique, éprouvent la touffeur de la sylve amazonienne, construisent un radeau pour descendre le Yukon et connaissent la rudesse des hauts plateaux boliviens et des Monts Célestes du Kirghizistan. En trois ans d’aventure, la succession d’épreuves et de rencontres révèle le passé improbable de certains d’entre eux. Toutes ces expériences leur enseignent, au fil du voyage, la grandeur de l’homme.

Réalisation : Brian Mathé, Morgan Monchaud et Siphay Vera
Production : Solidream, 90 min (VF), France, 2014

Le mot du FIFAV…

Un rêve solidaire et un rêve solide devenu réalité par la force des jambes, la fougue de la jeunesse et l’amitié. Par cette soif de courir le monde au grès des joies, des doutes et des imprévus qui sont le sel de l’Aventure. Mais pas de n’importe quelle manière. By fair means selon l’expression consacrée. Pour un tour du monde à vélo ponctué de pas de côté à pied, en bateau ou en radeau. Comme dans un rêve de grands enfants. Il en ressort un film à l’image des trois compères : authentique, sincère, inspirant. Un film qui nous donne simplement envie de vivre nos rêves, si grandioses ou modestes soient-ils.

I believe I can fly

I believe I can fly

Ils avaient mis toutes les chances de leur côté : des Aiguilles du Diable à 4100 mètres d’altitude aux plus hautes tours de Paris en passant par leur laboratoire des gorges du Verdon, les Skyliners, funambules modernes et pionniers de la discipline, repoussent les limites de l’équilibre. Mais ici, dans les fjords norvégiens, le jeu n’est pas sans conséquences. “Il est venu me confier qu’il avait si peur… puis il a commencé à marcher sur la ligne”. Julien et Tancrède, inséparables même dans le doute, ont posé leurs baudriers. Ils comptent bien s’envoler de la highline. Après des mois d’entraînement et d’expérimentations, arriveront ils au bout de leur quête absolue : celle du vol ? Ce film est né de la passion d’un groupe d’amis pour ce qu’ils font et de leur recherche de liberté.

Réalisation : Sébastien Montaz-Rosset
Production : autoproduction Montaz-Rosset Studio, 42 min (VF), France, 2011

Le mot du FIFAV…

Une comète. Un tournant dans l’histoire du film de montagne sur le fond comme dans la forme. En 2011, ce premier film du réalisateur et guide de haute montagne Sebastien Montaz-Rosset, projette sur le devant de la scène le jeune collectif des Flying Frenchies, au premier rang desquels Tancrède Melet et Julien Millot. Montaz-Rosset fait du vide et de la verticale un théâtre dans lequel se jouent les scènes les plus folles à la croisée des sports extrêmes, de l’alpinisme et du burlesque. Dans des mouvements de caméra intuitifs, au plus près de ses sujets, le réalisateur laisse libre court aux concepts des ingénieurs et à la gestuelle des artistes. Une fresque de l’extrême qui nous expose fascinés, à nos propres peurs…

Le cavalier mongol

Le cavalier mongol

Echanges en présence d’Hamid Sardar, réalisateur

Dans la vallée de Darhat, au nord de la Mongolie, les chevaux des tribus nomades disparaissent. Des bandits les dérobent et les vendent pour quelques roubles dans des abattoirs russes. Mais Shukhert, un cavalier Darhat aux allures de justicier, les poursuit sans relâche, jusqu’au bout de la taïga mongole, à la frontière de la Sibérie. Documentant le mode de vie des derniers nomades depuis plus de dix ans, le réalisateur et ethnographe Hamid Sardar est, cette année, invité à suivre Shukhert dans son éternel périple. Entre rivalités tribales, contrebande et chercheurs d’or, Hamid s’interroge sur ce que le vol de chevaux dit de la Mongolie d’aujourd’hui.

Réalisation : Hamid Sardar
Production : ARTE France, Les gens bien production, 90 min (VOSTFR), France, 2019

Le mot du FIFAV…

Hamid Sardar est un explorateur des cultures ancestrales d’Asie centrale, un dénicheur de personnages, un façonneur d’histoires. Son crédo : le cinéma du réel. Où l’on perd pied entre fiction et réalité. Tout cela est bien réel pourtant, à commencer par ce cavalier de haute tenue, qu’on pourrait croire tout droit venu d’Hollywood. Mais ce film est à l’opposé, ce film est un « Eastern » par ses personnages, ses paysages, son « scénario » et jusque dans sa musique originale. Un Eastern qui nous dit le choc des cultures justement. Ce cavalier mongol a fait se lever des salles entières à l’Est comme à l’Ouest. N’ayons pas peur des mots : Un grand film.

Valley Uprising

Valley Uprising

La plus grande histoire inédite de la contre-culture américaine est celle des alpinistes de la vallée de Yosemite. Au cours des cinquante dernières années, les falaises massives du Yosemite ont attiré des explorateurs et des fous qui ont laissé des traces dans la vallée. Ils ont laissé derrière eux le matérialisme et se sont aventuré sur les hautes falaises de granit. Ils se sont taillé un style de vie bohème extrême, se nourrissant de vin rouge et de pommes de terre bouillies, s’opposant aux autorités du parc national et lançant d’audacieux projets d’escalade. Trois générations d’alpinistes s’y sont succédé ; avec les rivalités, les tragédies et les triomphes, l’art de l’escalade au Yosemite a progressé au-delà de toute imagination. Valley Uprising est le récit passionnant et inoubliable de cette tradition audacieuse : un demi-siècle de lutte contre les lois de la gravité et les lois de l’environnement.

Réalisation : Nick Rosen
Production : Sender Films, 98 min (VOSTFR), Etats-Unis, 2014

Le mot du FIFAV…

Valley Uprising est à l’escalade ce que Biarritz Surf Gang est au surf. Mais d’où viennent ces pratiques qui ont construit des mythes et générées des légendes ? Les loisirs outdoor que nous pratiquons aujourd’hui n’ont pas toujours été lisses et polis de bonnes intentions socio-sportives, environnementales voire marketing. Leurs mouvances originelles puisent souvent dans les courants socio-culturels et (a)politiques d’une époque. Une époque qui affectionnait les dynamiques de contre-culture. Les parois du Yosemite devenues mythiques depuis, n’ont pas échappées à la règle. Il y soufflait alors comme un vent de révolte. La voici racontée dans un film culte.

China Jam

China Jam

Echanges en présence d’Evrard Wendenbaum, réalisateur

Haute performance, joie de vivre et bonne humeur, voilà le cocktail énergétique et terriblement efficace de nos amis Belges. Dans leur quête de grandes parois vierges sur la planète, les aventuriers grimpeurs Sean Villanueva O’Driscoll, Nicolas Favresse, Stéphane Hanssens et Evrard Wendenbaum, avaient pour objectif une vallée reculée du massif des Monts Célestes à la frontière Sino-Kirghize. Après deux semaines d’exploration et de portage, puis deux autres passées en paroi dans des conditions difficiles, ils ont gravi en libre, pour la première fois, les 1200 mètres du gigantesque pilier sud-est du Kyzyl Asker, culminant à 5842 mètres d’altitude. Ce film retrace l’aventure démesurée de cette ascension. Au-delà de la performance, c’est aussi l’état d’esprit, l’humour (belge) et les incroyables sessions musicales en paroi de ces grimpeurs qui font de ce film un divertissement savoureux.

Réalisation : Evrard Wendenbaum
Production : autoproduction, 52 min (FR), France, 2014

Le mot du FIFAV…

Il y a là tous les ingrédients d’un cocktail détonnant : Le cameraman, réalisateur et alpiniste Evrard Wendenbaum, l’inénarrable bande des grimpeurs belges Sean Villanueva O’Driscoll, Nicolas Favresse et Stéphane Hanssens, l’imposant pilier du Kizil Asker dans le massif des Monts Célestes et une météo à ne pas mettre un Écossais dehors. Encordez tout ce petit monde, ambiancez-le d’un peu de musique live en paroi, saupoudrez d’humour franco-belge et agitez bien l’ensemble ! Ce film est une fête.

North of the sun

North of the sun

Inge Wegge et Jørn Nyseth Ranum sont en quête de la vague parfaite. Hélas, celle-ci ne vient que par lot de deux et dans le froid. Les deux surfers norvégiens décident malgré tout de passer l’hiver dans une crique secrète du cercle polaire : neuf mois complets dans une cabane qu’ils fabriquent eux-mêmes avec des matériaux ramassés sur la plage. Le bois de chauffage pour le four est livré gratuitement par l’Atlantique – accompagné d’une montagne de déchets. S’ils ne veulent pas que le paradis du surf se transforme en décharge géante, Jørn et Inge n’ont plus qu’à nettoyer la plage.

Réalisation : Inge Wegge et Jørn Nyseth Ranum
Production : Filmhuset AS, 46 min (VOSTFR), Norvège, 2012

Le mot du FIFAV…

Au Nord du soleil, un titre éloquent et pour le moins surprenant concernant le premier film de surf programmé au FIFAV. De surf mais pas seulement, bien plus que cela à vrai dire. L’imaginaire enfantin de la cabane, ici une hutte construite à partir de matériaux échoués, pour une robinsonnade septentrionale. Et la litanie quotidienne du ramassage de déchets échoués sur la grève. Comme un sésame, un droit d’entrée dans l’océan polaire. Ramasser, surfer, penser, en attendant que ne pointent les premiers rayons, au nord du soleil…

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