Piano to Zanskar

Piano to Zanskar

Face à son avenir de retraité, Desmond O’Keeffe, un accordeur de piano de 65 ans, décide de relever le défi le plus difficile de sa carrière : transporter un piano « Broadwood & Sons », âgé de 100 ans et ce de Londres jusqu’à une école située dans un lointain village bouddhiste, au cœur de l’Himalaya indien, à près de 4 300 m d’altitude. L’expédition le mènera dans un monde en pleine mutation, où règne à la fois, sérénité et conditions de vie précaires. Ce qui pourrait bien être le plus grand récital de piano de l’histoire, pourrait aussi devenir le geste ultime de la puissance universelle de la musique : rapprocher les cultures, inspirer la force et apporter la joie.

Réalisation : Michal Sulima
Production : Between Friends, 86 min (VOSTFR), Royaume-Uni, 2019

Le mot du FIFAV…

Ce film rarement diffusé en France, nous ne l’avons jamais projeté en salle. C’est en ligne que nous l’avons donné à voir lors de l’édition 2020. Pourtant c’est bel et bien la dimension cinématographique qui nous interpelle dès les premiers plans. Telle une fresque sensible, aux accents burlesques. L’histoire, les décors, la musique, les personnages aussi et surtout, qui des villageois -porteurs du piano aux accordeurs et musiciens -porteurs du projet, gardent tous leur part de mystère. Un film à part qui se regarde autant qu’il s’écoute. Une partition.

Les voies de la liberté

Les voies de la liberté

Juin 2010, Mélusine décide de partir seule avec sa vieille moto 125cm3 pour « aller le plus loin possible » en direction de l’Est. On lui prédit qu’elle ne dépassera pas le périphérique parisien. 4 mois plus tard, elle arrive pourtant à Vladivostok, où seule la mer du Japon arrête sa route. A sa manière elle a trouvé ce qu’elle était partie chercher : sa liberté dans un monde qui paraissait infini. Mais de ce voyage initiatique hors du commun, elle revient surtout avec de nombreuses questions sur la notion de liberté et plus particulièrement pour les femmes. Alors elle décide de repartir. Du Moyen‐Orient à l’Asie centrale, de l’Asie du Sud à l’Afrique de l’est, toujours dans des pays que l’on connait mal et dont on a parfois une image négative… Plus de 40 pays, 100 000 kilomètres, 10 films et des milliers de rencontres et interviews plus tard, elle raconte cette quête sans fin dans ce film florilège aux multiples visages…

Réalisation : Christian Clot et Mélusine Mallender
Production : Darwin Production, 52 min (FR), France, 2018

Le mot du FIFAV…

La liberté en bandoulière, le sourire pour laisser-passer, l’humilité en absolu, Mélusine carbure à l’humain. Elle met les gaz pour aller dire aux hommes de ce monde que partout, la femme est leur égale. Mais ce mot « Liberté » existe-t-il ­par-delà les frontières ? Mélusine détient ce pouvoir d’infléchir les règles établies, de faire tomber les barrières et de franchir les montagnes. Elle roule, elle vit, elle doute et pleure, elle avance sans cesse et rayonne toujours ; elle fait résonner les voies de la liberté.

7000 mètres au-dessus de la guerre

7000 mètres
au-dessus de la guerre

L’Afghanistan est aujourd’hui synonyme de conflit, de terrorisme et de danger. Pourtant, avant le début de la guerre, cette contrée d’Asie Centrale était réputée pour la beauté de sa nature. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, le Mont Noshaq, le plus haut sommet d’Afghanistan, qui culmine à 7.492 mètres, n’a jamais été atteint par un citoyen Afghan. Dans ce documentaire, quatre amis afghans, de jeunes montagnards issus de la vallée du Wakhan, se lancent un incroyable défi: Etre les premiers Afghans à fouler le Mont Noshaq. Pour inscrire leur nom dans l’histoire, mais aussi pour envoyer un message de paix à leur pays déchiré par la guerre. Le réalisateur, qui a passé 7 ans en Afghanistan, a du faire face a de nombreuses difficultés pour mettre en place cette expédition. Entre les difficultés financières, administratives, logistiques, bureaucratiques, le travail de préparation a duré un an. Mais le plus grand danger est invisible. A très haute altitude, le manque d’oxygène peut avoir de lourdes conséquences. Seront-ils à la hauteur du challenge?

Réalisation : Louis Meunier
Production : Zed Production et Memento, 52 min (VF), Afghanistan, 2011

Le mot du FIFAV…

Ce titre est de ceux qui disent à peu près tout. La tragédie, la démarche, l’espoir. Louis Meunier est de ceux qui ne se contentent pas de ce que les médias et les bien-pensants donnent à voir de notre monde. Lui s’y confronte, se frotte aux aspérités du monde y compris dans les contrées les moins hospitalières. Pour quoi ? Pour nous livrer ce qu’il y trouve de meilleur en l’homme. Par-delà les clivages, au nom de l’espoir et de la fraternité, tout là-haut à 7000 mètres au-dessus de la guerre. Ce titre est bien plus qu’un simple titre, c’est une histoire à lui tout seul.

Les voyageurs sans trace

Les voyageurs sans trace

En 1938, trois parisiens partent d’une rive du Wyoming pour tenter la première expédition en kayak des rivières Verte et Colorado. En filmant leur voyage, ils tournent le premier documentaire d’aventure en couleur aux Etats-Unis. Pourtant, pendant 75 années, ces bobines resteront inconnues, jusqu’à ce qu’Ian voie le trio sur un petit panneau historique. Apprenant à pagayer dans les mêmes eaux, Ian commence une aventure parallèle. Pourquoi est-ce qu’un couple marié et un ami auraient-ils voyagé si loin ? Quels secrets cachent ces canyons ? Ian retournera au commencement de cette épopée, aux portes de la Côte d’Azur et enfin jusque dans l’océan de possibilités qui s’offre à l’esprit d’aventurier.

Réalisation : Ian Mc Cluskey
Production : Production Teva & NW Documentary, 80′ (VOSTFR), Etats-Unis, 2015

Le mot du FIFAV…

C’est l’histoire d’une première, une expédition audacieuse tombée dans l’oubli, occultée par la grande histoire. Ce film qui la raconte aurait pu ne jamais voir le jour. Il est le fruit de la curiosité et du hasard. Pourtant à mesure que déroule le fil de cette histoire, en canoé sur le Colorado d’hier et d’aujourd’hui, les références et les surprises se succèdent, qui jalonnent 65 ans d’histoire et de géographie de la moitié du XXème siècle aux années 2010, des Etats-Unis à la France. La réalité parfois prend des airs de fiction.

Sur le fil de Darwin

Sur le fil de Darwin

En 2011, six alpinistes français membres du GMHM (Groupement Militaire de Haute Montage basé à Chamonix) ont réalisé une première mondiale : La traversée de la Cordillère de Darwin, en Terre de Feu. Cette expédition était jusque-là réputée impossible. Pendant 30 jours, ils ont filmé leur progression incertaine et extrêmement dangereuse sur ces glaciers du bout du monde, soumis aux pires conditions météorologiques de la planète, où ils ne pouvaient compter sur aucun secours. Comment, seuls au monde, ont-ils réussi là où toutes les tentatives précédentes avaient échoué ? Grâce à ce document exceptionnel, dévoilant des paysages uniques et grandioses, ils nous invitent à vivre de l’intérieur cette extraordinaire aventure humaine au coeur de l’une des dernières régions inexplorées du monde.

Réalisation : Jeanne Delasnerie, Jean-François Didelot
Production : Victorimage, GMHM, 90 min (VF), France, 2013

Le mot du FIFAV…

On croyait avoir tout vu. Mais non. En 2013 Isabelle Autissier présidente du jury de la 10ème édition du festival, remet aux alpinistes du GMHM le grand prix du FIFAV. Avant de prendre ses « fonctions » elle avait annoncé la couleur : « J’attends de l’authenticité et de l’humilité ». Le film en regorge. Ajoutez à cela un exploit majuscule aux confins de la Patagonie et les éléments étaient réunis pour faire chavirer la célèbre navigatrice. Fallait-il l’esprit de corps ainsi que l’abnégation et l’expertise d’une cordée de très haut niveau pour se lancer et s’affranchir de l’imprévisible et méconnue Cordillère de Darwin ? Et si c’était à refaire ? Tous n’y retourneraient pas. Ils l’ont fait parce qu’ils ne savaient pas que c’était impossible.

Au-delà des cimes

Au-delà des cimes

Echanges en présence de Rémy Tézier, réalisateur, Catherine Destivelle, alpiniste, Jérôme Lemonnier, compositeur

Au-delà des cimes raconte la passion de la montagne et Catherine Destivelle en est l’ambassadrice. Le dispositif de réalisation est simple : Catherine emmène quelques-uns de ses proches à la conquête de sommets mythiques du massif du Mont Blanc : Pauline, son ancienne élève, à qui elle permettra de gravir la très difficile Face Est du Grand Capucin ; Claire sa sœur cadette, avec qui elle atteindra le sommet très effilé de l’Aiguille du Grépon ; ou encore ses amis Lothar et Gaby, qui redécouvriront après une impressionnante ascension glaciaire, l’époustouflante splendeur des Alpes depuis le sommet de l’Aiguille Verte. 

Le film :
Réalisation : Rémi Tézier
Production : Canal Overseas Production, 80 min (VF), France, 2008

Les musiciens du ciné-concert :
Piano : Jérôme Lemonnier, compositeur de musiques de films.
Violon : David Braccini de l’Orchestre de la Philharmonie de Paris

Le mot du FIFAV…

Au-delà des cimes, c’est le dernier grand film de cinéma de montagne tourné dans le massif du Mont-Blanc, au regard des moyens techniques engagés. Le film signera en beauté la fin d’une époque. Le réalisateur Rémy Tézier a surpris son monde en portant à l’écran dans une sorte de biographie revisitée, le diamant Destivelle dans son écrin du Mont Blanc. Gaston Rébuffat a dit un jour peu ou prou : « Un bon alpiniste est un alpiniste vivant ». Sous-entendu, celui qui a eu la chance, l’instinct ou l’intelligence de rester en vie. La formule se décline au féminin. Le réalisateur ne s’y trompe pas, Destivelle est une « bonne » alpiniste. Pis, elle n’a rien perdu de son charisme sauvageon et a tant de choses à nous partager en conjuguant au présent ses voies passées. L’idée est simple. Réaliser un grand film de montagne destiné aux salles de cinéma, dont le message serait « Voyez comme la montagne est belle ! ». Qui de mieux placée pour incarner le propos – la montagne – que la grimpeuse et alpiniste à l’aube de ses cinquante ans ? Silence, action, ça tourne !

Moyens de tournage cinéma, images haute définition, grandes classiques revisitées, flash-back sur les exploits de Destivelle, tempête de ciel bleu, musique originale, histoire (ra)contée par Bernard Giraudeau. Bernard Giraudeau, le marin devenu acteur, auteur et touche à tout, y prête sa voix comme une ode à la montagne, un baroud d’honneur tout en hauteur, avant de s’en aller l’été suivant. La voix de Giraudeau sur le pèlerinage de Destivelle dans le Massif du Mont-Blanc. En un mot : Magnétique.

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